Rentrons... [Kami-Sama - Felundra]

Après cette soirée mouvementée, Kami-Sama, Felundra et Chiakie se devait de rentrer au Chateau. Chiakie était partie la première. Kami avait prit le temps de baiser la main de Bara avant de partir très rapidement pour essayer de rattraper Chiakie, mais il n'y était pas arrivé. Enfin dans son château à moitié délabré où tous les domestiques s'agitaient pour le reconstruire. Mais il préféra retourner dans sa chambre directement. Il fallut quand même trente minutes pour qu'il y arrive. Quinze pour aller jusqu'en bas des escaliers et quinze pour attendre le haut de la tour, donc sa chambre. Quand il arriva dans celle-ci, il reçu un coup de casserole dans la tête, il tomba assis de surprise et regarda l'auteur de cette plaisanterie. Mme Rutus le regarda avec un air fâchée et lui mit un doigt sur le front puis le poussa à terre.

«C'était quoi tout ce raffut ? Il s'est passé quelque chose ? J'ai cru voir Léviathan, qui était son invocateur ? Vous êtes vous battu ? Comment vous allez ? »

Cette dernière question avait été posé avec un visage quelque peu inquiète, Kami se releva et parla tout en enlevant son haut et en se dirigeant vers son lit.

«Ce raffut c'était juste un recrutement massif de personne pour des évènements qui vont se passer prochainement. Ce qu'il s'est passé c'est qu'une jeune et jolie prisonnière s'est échappée. C'était bien Léviathan, c'est justement comme ça qu'elle s'est échappée. Nous nous sommes un peu battu avec Léviathan, sans grand succès bien sûr. Et je vais bien, rassurez-vous.»

Il avait dit cette dernière phrase en s’asseyant sur son lit. Il enleva ses chaussures, mit son haut par terre et se coucha sur le lit la tête regardant le plafond.

«Kami-chou ! Je t'ai déjà dis de ne pas jeter tes affaires comme ça»

Mme Rutus commença à ramasser les affaires de Kami, mais Kami la regarda presque tristement.

«C'est bon Mme Rutus, laissez. D'ailleurs... Est-ce que vous pourriez me laisser seul. Vous pouvez rentrer chez vous.
-.. Très bien... Fait attention à toi Kami-chou...»

Puis Mme Rutus sortit de la chambre et Kami s’essaya sur le lit. Il mit sa mains derrière sa tête et la ramena vers son champs de vision. Il y avait du sang sur sa main. Il avait fait exprès de cacher le derrière de sa tête, de ne jamais se retrouver de dos à quelqu'un, ou de cacher sa tête. Il avait fait exprès d'enlever son haut et de se mettre en face du plafond pour ne pas montrer sa blessure à Mme Rutus... Elle devait être fatiguée, elle l'avait déjà soignée il y a seulement quelques heures alors elle ne devait plus vraiment avoir de pouvoir. Il alla a sa salle de bain, enleva son bandeau et se nettoya. Il mit les mains sur le lavabo et se regarda dans le miroir. Il avait l'air pitoyable... Comme avant... Il n'avait pas changé. Son oeil aussi. Son oeil rouge qui lui rappelle tant de chose. Il ferme celui-ci, mettant ensuite la main sur la paupière de son oeil.


C'était un matin très ensoleillé, le Maître lui avaient dit qu'ils pouvaient se reposer, et qu'ils reprendraient l'entrainement le lendemain. Akito, le fils du Maître et le meilleur ami de Kami, et Kami s'étaient assise sur le bord du balcon. Kami était couché par terre, les jambes pendantes dans le vides, les yeux fermés et Akito lui était assis, regardant le ciel. C'était le silence totale, mais Akito le brisa.

«Huuuu...
-Qu'est-ce qu'il y a ?
-J'ai envie de me battre, ça pourrait être marrant tu crois pas ?
-Ouais... Peut-être...
-...
-...
-Ha ha ha !
-On sait vraiment pas quoi dire
-Ouais, on est vraiment trop bête !
-On deviendra jamais des gens important !
-Totalement
-Aki-chan ? Kimi-chan ? Vous venez, c'est l'heure de manger, dit la soeur de Akito, Amalia , qui arriva à ce moment là.
-Aaaaah ! Ane-chan ! Arrête de nous donner le suffixe -chan et de raccourcir nos prénom comme ça !
-Ha ha ha...
-C'est pas marrant Kimikazu !
-Oh que si !»

Puis Akito attaqua Kami, ils se mirent à rigoler. Amalia se retourna avec le sourire et repartit dans la maison. Puis un cri se fit entendre à l’intérieur.

«Ane .. ?
-Amalia !»


Il fronce les sourcils et met un coup de poing dans le miroir. Il enlève doucement son poing maintenant saignant du miroir. Puis se regardant dans les bouts de miroirs.

«... Akito...»

Puis il se retourne et regarde la porte.

«Tu es enfin rentrée... Felundra...»

Dernière la porte, Felundra apparaît.

Des yeux bleus... Comment cela était-il possible ? Cela ne lui était jamais arrivé ! Elle pensait les avoir perdu à tout jamais et c'est que maintenant qu'ils ressortent ? Leur apparition entrainaient avec eux trop de souvenirs que Felundra aurait préféré oublier. Cela faisait trop longtemps qu'elle avait oublié son existence d'autrefois et encore plus la couleur des yeux qu'elle avait. Au début elle pensait que tout le monde la regardait car elle s'était vite remise de son choc mais en fait non. Un deuxième choc lui apparaissait au visage et étrangement elle se sentait vraiment bien. Son comportement commençait à lui faire peur. Elle n'avait plus aucune rage, ni aucune envie de faire du mal. Que lui arrivait-il ? Elle faisait peut-être un rêve tient. Elle ferma les yeux et les rouvrit. Elle se tourna vers Cain et comme elle le craignait il fit non de la tête. Rah elle en avait assez de tout ça ! Tout ce qu'elle voulait c'était un bon gros dodo dans son petit chez soi. Et peut être que la compagnie de son compagnon n'allait certainement pas lui déplaire... Mais que disait-elle ? La folie lui montait à la tête ! Elle devait se calmer tout de suite !
Entre temps, tout le monde avait repris leur occupation et certains partaient déjà. Même Kami partait en direction du palais. D'un côté les voir désintéressés de sa situation lui apportait un drôle de sentiment familier... la solitude.
Quelque chose lui serra la taille. Bon d'accord elle n'était pas totalement seule mais tout ceci apportait rien de bon. Et puis elle n'avait pas changé d'avis pour discuter avec Kami. Car très bizarrement elle rêvait de son passé et du comment elle reçut ses yeux rouges et là, ses yeux bleus d'enfants sont réapparus. Et le comble de tout ça c'est que son seul proche témoin fut Kami lui même donc le choc qu'il dut avoir pour cette deuxième fois... non elle devait lui parler et vite.
Elle se leva et Cain fit pareil. Elle se retourna et le regarda droit dans les yeux. Ils étaient magnifique ça elle ne le contestera jamais. En fait toute sa personne dégageait une certaine beauté qui dépassait celle de Kami. Néanmoins elle devait le quitter pour l'instant mais elle le retrouverait plus tard. Une certaine chaleur s'emparait d'elle et elle se sentait rougir. Bon Dieu elle redevenait folle ! Elle lui planta un petit baiser au coin des lèvres et dit rapidement :

- Excuse moi mais j'ai une affaire très importante à faire donc attend moi s'il te plait. Et si tu trouves un chien qui parle pas loin c'est le mien !

Sur ces mots elle partit en courant en direction du palais. Elle fonça vers la porte de service et se dirigea vers le restant d'escalier qui restait. Kami devait surement s'arracher les cheveux vu l'état de son pauvre château. D'un côté cela lui faisait rire et d'un autre elle s'en voulut car c'était certes pas drôle du tout.
Bon vu que les escaliers étaient très long et très haut et qu'il fallait au moins quinze minutes pour atteindre la fin, elle se décida de repenser à son passé.

Après qu'elle eut tué la première personne de sa vie et qu'elle eut reçu ses yeux rouges, elle avait changé rapidement. Étrangement elle devenait froide et insolente et elle restait insociable et solitaire, ce qu'elle était bien avant sa rencontre avec Kaori et les deux gamins. Et dans tout ça ce fut le rapprochement de Kami envers elle. Car bien entendu ce fut ces deux là qui réussirent les épreuves et qui furent Seigneurs. Ces deux là avaient tenu le plus longtemps sans se blesser et les grands Rois et Reines furent très satisfaits des petits prodiges qu'on leur rapportait. Par la suite Kami la regardait de plus en plus avec ce qui semblait des étoiles dans les yeux. Vu que son attitude lui était totalement indifférent dorénavant, elle n'en tenait même pas rigueur et s'en moqua en lui foutant toujours des râteaux. Car il faut dire que les émotions et les sentiments, elle n'en avait plus aucun. Son cœur était fait de pierre et de glace. Personne ne réussissait à la faire sourire. Seules la vengeance et la tristesse la hantaient éternellement. Quand on la regardait, on voyait toujours à travers ses yeux un regard malheureux et triste. Mais jamais oh grand jamais elle ne pleura et cela durant 10 ans maintenant. Il est vrai que cela aurait paru impossible voir inhumain mais elle voyait ainsi. Elle n'était pas humaine de toute façon. Et en tuant cet homme si impitoyable qui se moquait d'elle, son aversion contre les humains augmentaient de jour en jour et c'était peut être pour cela qu'elle mettait toujours Kami à l'écart. Maintenant elle commençait à se sentir fautive. Encore que la popularité de Felundra augmentait de plus en plus car on l'adorait pour sa férocité et sa beauté qui changeait chaque jour. On lui enviait la couleurs de ses cheveux, si longs et soyeux, d'une blancheur pure et magnifique alors que sa queue et ses oreilles suivaient. Elle était mignonne et cela la complexait parfois car elle voulait être normale et quelconque. Donc un jour c'en était trop et elle décida de couper elle même sa chevelure que tout le monde vénérait. Elle n'avait que treize ans et sa puissance faisait déjà peur à tout le monde. Couper sa chevelure ne suffisait pas car plus elle grandissait, plus des formes voluptueuses apparaissaient sur elle ce qui attiraient encore plus des regards masculins. Kami devenait obsédé et pervers envers elle et son comportement envers lui ne changea pas d'un point. Puis les années passèrent, on découvrit Chiakie qui fut recruté après le suicide du Seigneur des îles Magiques, on rencontra Xi Jie qui était déjà un Seigneur, mais nous ne l'avions jamais vu et ils formèrent ainsi le quatuor des Seigneurs des îles qui peuplaient ce monde.

Sitôt tout cela repensé, elle vit la porte de la chambre de Kami. Au passage elle avait vu Mme Rutus et son regard triste ne présageait rien de bon. Elle s'approcha de la porte et entendit un bruit de verre cassé. Elle sursauta et alla toquer quand elle entendit un nom.

"...Akito..."

Elle ressentit un choc. Étrangement ce nom lui était familier. Qui était-ce ? Elle toqua et entra.

«Tu es enfin rentrée... Felundra...»

- Kami ? Que se passe-t-il ? Tu as l'air bizarre.

Curieusement quand elle était entré, Kami s'était retourné et avait lancé un regard perdue et triste. Quelque chose n'allait pas.

- Kami... pourquoi me regardes tu ainsi ? Tu me fais peur.

Plus elle s'entendait et plus c'était elle qui se faisait peur. L'ancienne Felundra n'aurait jamais dit cela face à Kami et apparemment il était choqué aussi.

"...Amalia...?"lança-t-il le visage perdu.

Felundra ressentit de nouveau un choc. Elle trembla, respira de plus en plus fort et contint ses larmes qu'elle ne voulait pas faire couler. Comment pouvait-il...comment savait-il... d'où est ce qu'il connaissait le nom de sa mère ?

- Maman...

Elle s'approcha de lui et le regarda avec des yeux aussi tristes que lui.

- Tu connais ma mère ?

- Ta mère ?...Oh mon dieu...

- Quoi ?! Qu'est ce qu'il y a ? Qu'est ce que tu sais d'elle ? Dis le moi !

Elle avait posé ses mains sur ses épaules et le secouait un peu.

- Dis le moi je t'en supplie...

-Ta mère ?... Non Amalia c'est la soeur de mon... De mon... Meilleur ami...

- Mais de quoi tu parles ? Et puis était-elle euh comme moi ?

- Oui... tes yeux... elle avait les même que les tiens... et tes cheveux aussi, fin ton visage, tout. Tout me rappelle Amalia...

- Eh c'est de ma mère que tu parles... allez dit moi d'où tu la connais.

Son visage était si près du sien. Elle voyait ses yeux et étrangement son œil rouge lui rappelait aussi quelqu'un. Elle...

Comment ? Pourquoi ? Non ce n'était pas possible... Non... Ça voudrait dire que Amalia... Non Kami ne voulait pas croire à ça ! Felundra le regardait avec tant d'insistance, comme ce jour là.. Quand Amalia voulait qu'ils s'en aille pour se sauver... Mais si Felundra était vraiment la fille de Amalia, ça voudrait dire qu'il n'a jamais été vraiment amoureux d'elle, mais plus qu'il était attiré par elle parce-qu'elle lui rappelait son passé douloureux... Comment était-ce possible ?

«Eh c'est de ma mère que tu parles... allez dit moi d'où tu la connais.»

Mais non ! Il ne faut pas ! Il ne faut pas qu'elle sache ! Il ne veut pas, il l'a regarde surement avec un regard si perdu, si triste, pour ne pas qu'elle le voit comme ça il l'a pousse et met une main sur son visage. Spécialement sur son oeil rouge.

«Non... Ce n'est rien... J'ai sortie ce nom... Parce-qu'il me trottait dans la tête... Excuse moi... Je...»

Puis il releva la tête et vit le visage de Felundra, ces yeux... Cette tristesse... Cette panique... Puis Kami mit ses deux mains sur son visage et avec une voix qui tremble.

«Amalia... C'était la soeur de mon meilleur ami... On a été séparé le jour ou je suis mort, parce-que des humains étaient venu pour nous tuer... Ils ont réussi pour moi, et Akito...»

Puis après quelques secondes de silence pour avoir prononcé le prénom de son meilleur ami et le mot "mort" dans la même phrase Kami leva la tête et avec les yeux brillant il continua.

«Elle nous a dit de partir, de courir, elle était avec nous au début, seulement au début... Car à un moment, les humains nous avait presque rattrapés... Mais Akito s'est arrêté et Amalia et moi aussi...

«Qu'est-ce que tu fais Akito ? C'est pas le moment de jouer les héros !
-Kimikazu, prend ma soeur et va t'en, protège là. S'il te plait»

C'était la première fois que je voyais Akito pleurer... Il n'avait jamais pleuré, malgré le fait qu'il se plaignait tout le temps... Je me suis alors retourné vers Amalia...

«Cour !
-Mais Kimi-chan...
-COUR !!»

Après ses mots, Amalia, perturbée, à couru et je ne l'ai jamais revu. Peu de temps après, les humains nous ont tabassés à mort. Quand ils sont partit à la recherche de Amalia qui était surement déjà loin, nous n'étions pas encore mort, j'ai entendu l'un deux dire "Laisse les souffrir, ces horreurs ne devraient pas exister ! Ha ha ha !". Il parlait bien sûr de nous. Puis quelques minutes après, Akito m'a dit...

«J'ai été heureux de te rencontrer...
-...
-Ils t'ont tranché les cordes vocales et tu es encore en vie ? Bon dieu...
-... *commence à pleurer*
-Est-ce que tu veux me dire que tu ne veux pas mourir ?
-...*Secoue la tête*
-Est-ce que tu veux me dire que tu es inquiète pour Amalia ?
-... *secoue la tête*
-Est-ce que tu veux me dire, que même après la mort, nous seront toujours amis ?
-... *Fait signe que oui*
-*commence à pleurer* Je suis tout à fait d'accord... Est-ce que ça te dirais qu'on soit ami pour toujours ?
-... *fait signe que oui*
-*rampe vers Kami* J'ai une idée alors...
-... *regarde Akito*
-*arrive a coté de Kami et met la main sur son oeil gauche* Je te l'offre, et offre moi le tiens.
-... * fait de grand yeux et secoue la tête*
-On va mourir, alors ça ne fait rien... *s'arrache l'oeil* AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !! PUTAIN ÇA PAS DU BIEN !!!
-... *grand yeux et approche aussi sa main de son oeil gauche*
-Ah putain que ça fait mal... Je crois que je suis en meilleur état physique que toi... Ne le fait pas, tu as peut-être encore des chances de survivre... *prend la main de Kami* Ne le fait pas.»

Mais j'ai toujours eu plus de force que lui, et je l'ai fais... Et Akito m'a frappé, puis après lui avoir offert mon oeil, il m'a offert le sien. Puis je voyais de moins en moins clair, tout se troublait autour de moi. J'entendais Akito qui souffrait lui aussi, puis j'ai sentis la main d'Akito sur mon ventre. Puis... Plus rien... Quand je me suis réveillé, je ne voyais plus que d'un oeil et quand j'ai retrouvé mon corps, il était devenu un squelette... Et il y avait celui d'Akito. Je n'ai jamais revu Amalia, ni jamais su ce qu'elle était devenu... Si c'est vraiment... Ta mère... Alors ça veut dire qu'elle est...»

Tombe par terre les yeux encore brillants.

«J'ai promis que je ne pleurais pas, je le savais de toute façon... Non... Akito... Amalia... Oji-san... Ils sont alors vraiment tous mort... Pas possible... Non... * se frappe au visage* Je ne vais pas pleurer...*baisse la tête* Je ne pleurais pas, j'ai déjà trop pleuré... Je ne pleurais pas...»

Son visage triste s'était transformé en celui d'un goule, sans émotion.

Tout cela était-il possible ? Si Kami avait réellement connu sa mère ça voulait dire que...
Non ! Laissons le côté malsain de côté ! Nous n'allons pas frapper ce pauvre garçon parce qu'il s'est d'abord intéressé à sa mère non ? Elle en sentait quand même une pointe de tristesse, c'était injuste qu'il se soit intéressé juste parce qu'elle ressemblait à sa maman. C'était vraiment injuste... Et puis ce nom, Akito, si ce disait Kami était vrai, alors encore ça voulait dire que, le vieil homme qu'elle voyait souvent dans son île n'était autre que...
Sacre bleu ! Allait-elle encore croire toutes ces bêtises ? Elle le savait qu'elle allait en ressortir débile et folle. En plus qu'elle faisait attendre quelqu'un...
Elle regarda Kami plus précisément, elle remarqua sa blessure à la main et le sang qui s'y échappait. Ce qui lui brisa le plus le cœur fut son expression neutre, voire de goule. Elle n'aimait pas le voir comme ça. Elle se rendait bien compte qu'avec ses yeux bleus, les yeux de sa mère, elle gagnait toute sa douceur et son amour qu'elle lui avait donné durant son enfance. Et elle voulait faire quelque chose pour Kami, apaiser ses peines, faire quelque chose pour se faire pardonner d'avoir été si cruelle et si repoussante pendant toutes ses années. Qui sait, dans un autre elle l'aurait peut être vraiment aimé ? Le plus important était de lui redonner des couleurs et de le soigner.
Elle s'approcha de lui sans craintes, le fixa droit dans les yeux, sitôt devant lui elle serra sa main blessée d'une main, de l'autre elle la posa sur sa joue froide et sitôt fait elle prononça :

- Kami tu n'es pas tout seul.

Et sur ces mots, elle posa ses lèvres sur les siennes et les souda en un baiser qui se voulait doux et réconfortant. Intérieurement elle se traitait de tous les noms. C'était la deuxième fois qu'elle embrassait quelqu'un en une journée ! Enfin la première c'était un baiser volé... Mais même ! Qu'est ce qu'elle faisait au juste ? Bon décidément elle ne voulait pas y penser et préférait mieux s'y concentrer. Finalement ce baiser n'était pas si incroyable que ça. A dire vrai, seul Cain avait réussi à l'émouvoir de façon extraordinaire. Elle avait raison de voir en Kami le meilleur ami fidèle et gamin qu'elle devait aussi prendre soin.
Elle termina le baiser puis le regarda de ses yeux bleus. Il était plus choqué qu'elle l'était elle même. Elle lui sourit néanmoins et posa un doigt sur sa bouche.

- Ne dit rien je t'en prie. Considère cela comme un baiser venant d'une amie.

Puis elle le serra fort dans ses bras pour le dérider un peu plus. Sa main était en sang à cause de la blessure de Kami mais qu'importait, elle devait soigner d'abord son cœur et son âme. Il a vu son meilleur ami mourir devant ses yeux. Il lui donné son œil et lui aussi. Si c'était vraiment vrai et que l'homme en question qu'elle connaissait était cette personne, cela voulait dire qu'elle était toujours en vie mystérieusement. Elle se souvenait que cette personne avait un bandeau qui lui cachait un œil. Il ne lui restait donc qu'un œil rouge, pareil qu'elle et donc le même que Kami. Tout cela était si absurde... Mais elle devait raconter à Kami ce qui était arrivé à sa mère. Pour lui soulager la conscience.

- Ma mère s'appelait Amalia. Elle m'a mise au monde dans le village de Téral. Je ne connaissais pas mon père et elle ne me l'a jamais dit. Durant les six années de ma vie elle m'a élevé, enseigné des choses, raconté les histoires de notre monde et de ses guerres, elle m'a donné tout la douceur et l'amour qu'une mère pouvait donner à son enfant. J'étais son seul trésor et....

Elle reprit avec une voix brisée.

- Elle est tombé malade. J'ignore comment elle s'appelait mais c'était une maladie grave. Elle respirait difficilement et elle se vidait de ses forces. Il n y avait aucun médecin, aucun mage assez puissant pour la sauver. Je n'avais que 6 ans lorsqu'elle m'a quitté... Elle était si belle, la plus jolie femme du village et aussi la plus douce. Elle gardait toujours le sourire et voulait le bien de tous. Jamais je ne l'avais vu pleurer. Elle était forte... elle était...

Elle craqua et essaya de pleurer le moins possible dans ses bras. Repenser à la mort de sa mère était en même temps son plus gros point faible mais en même temps le déclencheur de sa férocité.

- J'ai détesté les humains ! Ils ont brisé ma famille et ont brisé notre race ! Je les hais !

«Kami tu n'es pas tout seul.»

Ces lèvres, il les avaient toujours désirée. Tellement, tellement, tellement ! Et pourtant, ce n'était pas ce qu'il attendait, ce n'était pas ce qu'il voulait... Il aurait voulu plus... Il aurait voulu pouvoir la serrer contre elle, l'embrasser encore plus... Mais... Ce n'était peut-être pas destiné à elle, mais peut-être à Amalia... Peut-être aimait-il Amalia au font... Et peut-être que les yeux qu'elle avait l’attiraient car c'était les même que ceux d'Akito... Si... Pour lui il l'est... Il ne trouvera plus personne qui puisse lui faire revivre ce qu'il a vécu. Même Felundra, malgré sa ressemblance, n'a pas vraiment pu le rendre vraiment heureux. En même temps, Akito était son meilleur ami, qui pourrait le remplacer ? Qui ? Ne serait-ce que lui même... Mais devait-il vraiment tout laisser derrière lui ? Felundra ? Chiakie ? Xi Jie ? Toutes les belles jeunes femmes qu'il a rencontré ? Tout ? Kami le savait lui même. Au fond, il ne l'aimait pas vraiment. Elle l'attirait. Simplement. Maintenant il comprend pourquoi. Akito, Oji-san et Amalia lui manque terriblement... Tellement... Il veut pouvoir les avoir vers lui. Malgré qu'il ai son oeil, il ne sent pas sa présence... Aucun réconfort... Mais le geste de Felundra le choqua vraiment beaucoup. Il ne pouvait pas faire ça à Akito et Amalia. Son coeur ne va plus jamais battre comme avant pour Felundra maintenant... Plus jamais !

«Ne dit rien je t'en prie. Considère cela comme un baiser venant d'une amie.»

Il le considéra ainsi, puis Felundra le serra dans ses bras. C'était la même douceur que Amalia... Amalia... Qu'est-il arrivé ? Que s'est t-il passé ? Il n'eut pas le temps de le demander que Felundra raconta l'histoire. Alors c'était comme ça ? Elle n'avait pas changée malgré la mort de tout le monde, elle s'était elle aussi retrouvée seule... Ça avait dû être dure... Mais elle est vraiment morte n'est-ce pas ? Oui elle l'est....

«J'ai détesté les humains ! Ils ont brisé ma famille et ont brisé notre race ! Je les hais !»

Ces paroles blessèrent Kami-Sama qui serra doucement Felundra dans ses bras Puis d'une voix douce il lui glissa dans l'oreille.

«Je ne pense pas que ta mère, ton oncle et ton grand père soit d'accord avec toi... Ton oncle surtout... Tu sais, les fantômes viennent à la base d'une autre espèce... Mon espèce de base à moi, c'était être un humain...»

Felundra poussa Kami et le regarda avec de grands yeux. Kami la regarda avec des yeux qui renfermaient un mélange de tristesse, de douleur et qui essayait de faire des yeux d'une personne heureuse.

«Mais s'il te plait. Ne pars pas... Pas comme eux... J'ai vu Oji-san et Akito mourir devant moi... S'il te plait... Si c'est vraiment ta famille, ce que maintenant j'en suis sûr, tu ne devrais pas réagir comme ça. Chiakie est-elle mauvaise ? ... Et moi ?... Suis-je mauvais ? Kairu est-il mauvais ? Cet imbécile de Aorus, est-il mauvais ? ... Et moi ?... Suis-je mauvais ? »

Kami... Un humain ?! Mais pourquoi n y a-t-elle pas pensé plus tôt ? Peut être était ce parce que Felundra n'aurait jamais voulu le savoir ni le croire... Cette révélation la laissait toute pantelante. Même dans ses purs moments de faiblesse elle se souvenait de sa haine envers les humains alors qu'elle croyait vraiment qu'avec l'amitié de Kairu elle irait mieux. Aparement elle ne pouvait oublier la souffrance que son peuple avait eu autrefois. C'était comme si le tout le poids se trouvait sur ses épaules et lui rappellait à chaque fois ce qu'elle devait faire et penser vraiment. Tout ceci était si compliqué...
Kami avait raison. Sa mère n'aurait jamais tenu une si grande haine envers les humains comme Felundra l'a fait. Elle se sentait coupable maintenant. Elle avait l'air d'une enfant prise en faute. Ils n'étaient pas mauvais. Chiakie était ce qu'elle était, Kairu était ce qu'il était et Felundra a su s'en faire un grand ami, Kami n'était aucunement mauvais... Elle aurait du le savoir depuis le début mais elle n'avait jamais voulu entendre raison. Elle ne pensait qu'à elle et à sa vengeance. Mais elle ne voulait pas savoir non plus que tout cela ne rimait à rien. Etait-elle si aveugle que ça ? Et maintenant ? Qu'elle était la vision de Kami vis à vis d'elle ? Etait-elle si terrible que ça ? Parraissait-elle comme un monstre sanguinaire, sans coeur et sans émotions ? Même si elle se doutait que rien de tout cela se dirait, elle était au plus mal. Trop de fautes, trop de méchanceté, trop de douleurs la remplissaient et faisaient peser le grand poids de ses pêchés. Qu'allait-elle faire maintenant ? Tout ce qu'elle avait dans le coeur maintenant c'était le voeu de réparer ses fautes, aimer et se faire des autres. Toute la douceur et l'amour de sa mère avaient remplacé ses sombres désirs de vengance et de souffrance pour ses ennemis. Mais si personne ne voulait d'elle ? Qu'allait-elle devenir ? Allait-elle encore vivre dans la solitude comme autrefois ? Son refuge initiale allait devenir son tombeau ?

- Non !

Le regard triste de Kami se changea en surpris. Elle le regarda au début avec un regard malheureux mais sa volonté pris le dessus. Peut être oui était-elle devenu d'une telle façon une partie de sa mère mais sa volonté n'avait jamais disparu et cela elle allait lui montrer.
Elle lui montra dorénavant un sourire doux et chaleureux et frappa son poing dans sa paume tel un grand héros n'ayant peur de rien.

- Ne t'inquiète pas Kami. J'ai compris la leçon et je m'excuse. Pardonne moi de t'avoir laissé tomber pendant toutes ses années mais vois tu, la mort de ma mère ne m'avait jamais quitté et je ne pensais qu'à la vengeance. Maintenant je me revois, au premier jour de notre rencontre alors qu'on n'avait que dix ans et sache le, ce jour là a été le jour le plus merveilleux car je t'ai rencontré et aussi bien avant que je sois devenu... méchante, je te trouvais très mignon.

Elle termina sa phrase en riant légérement et en se mettant la main dans ses cheveux. Oui elle allait changer et devenir un bon Seigneur pour tout le monde. Elle se sentait enfin libérer et pure. Vu sa tête il semblait encore choqué. Elle en rit encore puis remarqua enfin sa blessure qu'elle avait zappé. Elle s'approcha et pris sa main dans la sienne.

- Maintenant nous allons devenir de grands amis. Nous resterons toujours fidèle envers l'autre et toujours proche. J'éspère que tu sauras prendre soin de Bara.

Elle le sentit frémir mais s'occupa plutôt de sa main qu'elle soigna délicatement. Elle sourit.

- Ne t'inquiète pas Kimi-chan, j'ai tout deviné !

Elle était devenu bizarre depuis que ses yeux avaient changé, elle lui faisait de plus en plus penser à Amalia... De plus en plus...

«Maintenant nous allons devenir de grands amis. Nous resterons toujours fidèle envers l'autre et toujours proche. J'éspère que tu sauras prendre soin de Bara. »

Bara ? Ce prénom le fit frémir, il avait déjà connu ça, mais c'était différent... Totalement différent... Il savait que elle, il pourrait peut-être un jour l'avoir. Il ferait tout pour qu'elle soit à ses cotés, vraiment tout, il tuerait pour qu'elle soit avec lui ! Et ce même, si il devait désobéir à la loi. Mais d'un seul coup, il regarda Felundra, surpris. Elle sourit.

«Ne t'inquiète pas Kimi-chan, j'ai tout deviné ! »

Il ouvrit de très grand yeux. Elle venait de l’appeler Kimi-chan, comme sa mère avant puis il l'a regarda très fixement pendant bien dix secondes.

«Tu m'as appelé... Kimi...-chan ?»

Puis il prit Felundra par les épaules et les lui serra très fort, tellement que Felundra fit une grimace.

«Il ne faut pas ! Il ne faut pas... Personne ne doit le savoir ! Je suis Kami-Sama ! Je ne suis plus Kimikazu Iso ! S'il te plait ! Ne m'appelle plus comme ça !»

Il avait hurlé tellement fort qu'il ne s'était pas rendu compte qu'il était sur le point de briser les os de Felundra avec ses mains. Il retira ses mains délicatement de ses épaules et regarda Felundra, perturbé.

«Je... Je suis... Désolé... Tu me fais me rappeler de tellement de chose...»

Il baissa la tête et commença à rire. Puis quelques éclats plus tard, il releva la tête les larmes aux yeux en souriant.

«Tu veux vraiment me faire pleurer ma parole ! Tu me parle de chose que j'essaie d'enfouir au fond de moi. Malheureusement Akito n'est plus, mais on a réussit à sauver Amalia, elle est tombé enceinte, elle était heureuse, elle t'as eu. Sa vie a été une totale réussite, je suis tellement heureux. J'aurais tellement voulu la voir, et lui aussi... Akito... Et puis tu me parles de Bara, que je ne pourrais jamais avoir, à cause de cette satané loi... Mais... Je suis heureux, car je sais maintenant qu'elle a vécu heureuse, malgré sa solitude... Je suis content !»

Puis il prit Felundra dans ses bras et commença à pleurer. Felundra ne pouvait pas alors voir son visage.

«Je... Je ne pleure pas... C'est faux....»

Kimi-chan... ce nom lui était venu comme ça, d'un coup, comme si toute sa volonté ne lui appartenait plus. Elle ne se reconnaissait pas. Il fallait qu'elle vois un médecin ou elle finira par se tuer sous le coup de la folie. Était-ce comme ces légendes où certains esprits s'emparaient de ces corps pour faire ce qu'ils voulaient dans ce monde ? Sa mère prenait possession d'elle ? Non ! Impossible même si cela était vrai, sa mère n'aurait voulu que le bien de tout le monde. Alors... donc c'était surement pour apaiser Kami. A travers ce corps, elle contrôlait surement sa volonté... tout cela c'était à rendre fou. Et puis il n'y avait pas que la volonté. Felundra voulait elle aussi apaiser Kami, le faire alors qu'elle ne le pouvait pas, autrefois. Cette douceur, cette tendresse qu'elle lui vouait malgré ce qu'il lui faisait, elle les laissait s'emparer d'elle comme une inconsciente. Le mieux à faire était de tout laisser comme cela. Elle allait bien s'habituer.
Mais tout à coup, après qu'elle l'aie appeler par son vrai nom, il la regarda, surpris et choqué.

«Tu m'as appelé... Kimi...-chan ?»

Quel était le mal à l'appeler comme cela ? Apparemment c'était grave vu qu'il lui broya tout à coup les os de ses épaules. Elle ne put s'empêcher de faire une grimace en cherchant dans sa tête quelle était la gravité de ce qu'elle avait fait.

«Il ne faut pas ! Il ne faut pas... Personne ne doit le savoir ! Je suis Kami-Sama ! Je ne suis plus Kimikazu Iso ! S'il te plait ! Ne m'appelle plus comme ça !»

Elle le regarda elle aussi avec des grands yeux remplis de terreur et ne put s'empêcher de gémir de douleur car il manqua de briser complétement ses os. Mais pourquoi ne réagissait-elle pas ? La vraie Felundra l'aurait envoyé au fond de la pièce ! Elle l'aurait cogné pour l'avoir blessé. Mais non elle ne ressentait aucune amertume envers lui. Elle ne voulait que le comprendre et l'écouter sans rien faire. Sa mère aurait surement fait pareil mais qu'aurait-elle fait pour le soulager ? Cela elle se le demanda...
Il finit par la lâcher, la voyant souffrir puis la regarda avec un air perturbé. Il lui faisait mal au cœur, elle s'en rendit bien compte maintenant. Tant de souffrance l'habitait... Pourquoi reniait-il son ancienne vie ? Certes il a été tué mais il a rencontré des gens qui devinrent ses amis comme sa mère ou son oncle. Pourquoi ne pouvait-il pas faire avec ? Il devait l'assumer, cette vie qui fut belle pour un temps.

«Je... Je suis... Désolé... Tu me fais me rappeler de tellement de chose...»

C'était pas nouveau elle se le disait bien. Mais c'était involontaire... Mhh elle devait rendre visite à une certaine personne pour obtenir des réponses à ses questions. Sa mère la hantait ? Néanmoins elle devait finir d'écouter Kami. Celui ci baissa la tête et rit sous le grand étonnement de Felundra. Mais qu'est ce qui le faisait rire ainsi ? Elle le regarda avec des grands yeux. Il finit par relever la tête les larmes aux yeux et il sourit. Bonheur ou tristesse ? Elle voulait le savoir.

«Tu veux vraiment me faire pleurer ma parole ! Tu me parles de chose que j'essaie d'enfouir au fond de moi. Malheureusement Akito n'est plus, mais on a réussit à sauver Amalia, elle est tombée enceinte, elle était heureuse, elle t'as eu. Sa vie a été une totale réussite, je suis tellement heureux. J'aurais tellement voulu la voir, et lui aussi... Akito... Et puis tu me parles de Bara, que je ne pourrais jamais avoir, à cause de cette satanée loi... Mais... Je suis heureux, car je sais maintenant qu'elle a vécu heureuse, malgré sa solitude... Je suis content !»

Il pleurait pour les deux... Il la prit dans ses bras. Malgré le désir de Kami pour qu'elle ne voit pas ses larmes, elle le sentait à l'odorat et par instinct. Il était impossible de ne point détecter la douleur de Kami. Surtout qu'il mentait à elle et à lui.
Elle le serra fort et tenta de l'apaiser.

- Ki... Kami... arrête de pleurer je t'en prie. Il ne faut pas que tu t'en veuilles. Tout va bien maintenant. Je suis sûre que ma mère nous regarde de là haut. Et dit toi qu'elle serait triste si elle te voyait ainsi. Elle t'aimais beaucoup j'en suis sûre...

Elle s'écarta un peu et regarda son visage. Elle avait envie de donner sa chaleur, une chaleur qui lui semblait bien familière. Elle venait de sa mère et précisément du collier qu'elle porta autour du cou. Instinctivement, comme si rien ne la contrôlait, elle récita une incantation en langage inconnu. Son collier se mit à briller et ses yeux devinrent plus clairs. Elle recula de quelques pas, laissant Kami là, tout étonné, puis porta sa main à son cœur.

-Je pense que maman aurait voulu que je t'apaise depuis longtemps. Si j'en crois mon instinct elle savait que tu devais être en vie et que nos chemins allaient se croiser.

Elle fit sortir d'elle une grande quantité d'énergie et de chaleur et la dirigea d'un coup vers Kami qui tomba sous le coup. Elle redevint ensuite elle même avec ses yeux bleus normaux puis s'appuya contre le mur toute tremblante. Elle se sentait faible mais pas assez pour tenter de s'enfuir rapidement d'ici. Elle regarda la porte puis Kami qui se trouvait inconscient. Cela lui faisait mal au cœur de le quitter comme cela mais elle lui avait fourni quelque chose de trop précieux et cela elle ne devait pas le lui reprendre. Elle essaya de contrôler au mieux sa voix mais elle ne put s'empêcher de l'avoir, brisée :

- Adieu Kimi-chan... prend bien soin de maman...

Puis sur ces paroles, elle s'enfuit par la porte en courant, refusant de regarder en arrière, vers ce qui s'était passé, ce moment si éprouvant pour elle et pour Kami.

Le lendemain matin, Kami se réveilla et regarda autour de lui. Qu'est-ce qu'il faisait dans la salle de bain ? Il se leva, regarda sa tête dans le miroir, en constatant avec effroi qu'il était brisé, il essaya de se rappeler de ce qui s'était passé. Après une surchauffe compète de son pauvre petit cerveau encore sous le choc, il a réussi à se souvenir de tout ce qui s'était passé. Cette lumière blanche que s'était enfoui en lui, qu'est-ce que c'était ? Et cette sensation... Qu'était-elle ? Elle lui était familière, trop même... Après plusieurs minutes de réflexion il se rappela. Amalia. Oui, c'était pareil. Il se rappelle maintenant, cette sensation, Amalia lui avait déjà fait cette magie pour qu'il oublie la mort de ses parents. Du moins, que son chagrin s'en aille. Il se sentait bien, même sa main ne lui faisait pas mal. Il était presque heureux, mais il ne savait pas pourquoi. Puis il mis sa main pleine de sang sec sur son visage et tourna la tête comme pour dire "non" puis il afficha un grand sourire.

«Amalia... Ta fille... C'est la même que toi...»

Puis il se redressa et s'étira. Il fit une petite "gym" du matin pour se détendre bien correctement les muscles et regarda autour de lui, il fallait qu'il nettoie tout ça, pour une fois, il avait envie de le faire. Alors tout à fait normalement, il nettoya tout ce qui traînait.
Ceci terminé, il se dirigea vers son balcon. D'ici il pouvait voir la parti de son château qui avait beaucoup souffert la nuit dernière. Il regarda les gens qui le réparaient. Ils devaient y être depuis hier soir... Car le château était bientôt remis à neuf. Puis se retournant du coté de la forêt, il vit avec son oeil perçant plusieurs silhouette s’entraînant. Il devait faire de même... Oui il devait s’entraîner ! Devenir plus fort ! Il s'habilla en tenu de combat et s'en alla jusqu'au terrain d'entrainement qui se trouvait dans le château.